
Le 15 octobre 2025, le Front de Libération de l’Azawad (FLA) a exprimé son rejet catégorique de ce qu’il qualifie de « décision illégale » prise par les autorités militaires de Bamako, accordant à la société SOREM Mali S.A. le droit d’exploiter la mine d’or d’Intahaka, dans la région de Gao, en Azawad.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le FLA a déclaré que cette décision représente « la continuité d’une politique de pillage organisé des richesses de l’Azawad menée par les autorités maliennes depuis des années », sans aucun droit ni légitimité.
Le FLA a mis en garde les entreprises et institutions étrangères contre toute activité basée sur les licences délivrées par le régime illégitime de Bamako, soulignant que toute exploitation minière sur le territoire de l’Azawad sans coordination avec ses représentants sera considérée comme un acte hostile et colonial, visant la souveraineté et les ressources de la région.
Le communiqué affirme que les ressources naturelles de l’Azawad appartiennent au peuple azawadien et ne pourront être exploitées que dans le cadre d’un accord juste et équitable, garantissant que les Azawadiens seront les principaux décideurs et bénéficiaires, une fois le régime « terroriste » de Bamako définitivement renversé.
Enfin, le FLA a réaffirmé sa détermination à défendre, par tous les moyens légitimes, les ressources et les droits de son peuple contre toute forme de pillage ou de complicité économique avec le régime en place à Bamako.
Contexte additionnel :
Ce communiqué survient un jour seulement après une conférence de presse tenue par le général Mamadou Moussaouli Samaké, commandant du théâtre d’opérations oriental de l’opération Dougokouloko, le mardi 14 octobre 2025 au camp Fihroun Ag Alinsar à Gao. Il y avait annoncé des mesures strictes contre l’exploitation minière illégale dans la zone d’Intahaka, cercle de Ntilit – région de Gao.
Le général malien – qui cherche à financer des mercenaires russes avec l’or de l’Azawad – a déclaré que « toute activité minière non autorisée est désormais totalement interdite », invitant les prospecteurs à régulariser leur situation avant le 22 octobre 2025 et menaçant les contrevenants de confiscation de matériel et de sanctions judiciaires.
La comparaison entre les deux communiqués montre l’escalade du conflit autour du contrôle des ressources naturelles en Azawad : Bamako considère l’organisation des activités minières comme relevant de sa souveraineté nationale, tandis que le FLA estime que cela constitue une atteinte au droit du peuple azawadien à gérer ses propres richesses.