
Kidal – 12 septembre 2025
Ce matin, le village d’Intibzaz (région de Kidal) a été le théâtre d’un nouveau massacre : un drone de l’armée malienne, opérant en coordination avec des mercenaires du « Filer Africain », a ciblé un véhicule civil de transport. La frappe a immédiatement coûté la vie à deux personnes, brûlées vives dans le véhicule, tandis que quatre autres civils ont été gravement blessés, dont un homme âgé de 75 ans incapable de représenter une menace.
Le conducteur du véhicule, Abdou Ag Intabourk, également propriétaire, a été blessé sérieusement. Le véhicule a été totalement consumé par le feu.
Alors que des sources locales civiles confirment que la frappe a visé des passagers ordinaires, l’armée malienne a publié un communiqué mensonger affirmant avoir détruit un véhicule « terroriste » de type pick-up.
Une politique systématique contre les civils
Depuis juillet 2023, l’armée malienne a intensifié l’utilisation de drones turcs en collaboration avec ce qui est appelé le « Africa Corps » et d’anciens mercenaires de Wagner, dans des opérations militaires caractérisées par des attaques directes contre des civils et leurs biens. Ces attaques ont visé des maisons, des véhicules de transport et même des camions de marchandises, causant des centaines de victimes innocentes et des pertes matérielles évaluées à des milliards.
Les enjeux de la dernière frappe
Selon des observateurs, la récente attaque à Intébzat reflète la persistance de la stratégie de l’armée malienne consistant à user d’une force aveugle sans distinction entre cibles militaires et civiles. Cette pratique amplifie la tension dans la région d’Azawad et accroît la souffrance des populations déjà soumises à une crise sécuritaire sévère.
Des militants locaux tiennent la communauté internationale pour responsable de son « mutisme total » face aux violations persistantes, et appellent à l’ouverture immédiate d’une enquête internationale sur les crimes de guerre commis par des drones à Azawad.