
Algérie Gate News : Il était une fois, dans les dunes brûlantes du nord du Mali, un jeune colonel nommé Assimi Goïta, pas encore président, mais déjà plongé dans de sérieux ennuis.
Capturé par les Touaregs de l’Azawad, peu enclins à plaisanter avec leurs exigences, il a dû se sentir comme dans une mauvaise copie de Lawrence d’Arabie – sans chameaux ni fin heureuse garantie.
Par chance, l’Algérie est intervenue, la voisine !

L’Algérie, qui brille toujours diplomatiquement dans son rôle de grand frère, capable de retourner la situation sans déchirer les cartes… Avec l’imam Mahmoud Dicko, star de la prédication religieuse au Mali, elle a sorti l’ingrat de ce pétrin grâce à des talents de négociation dignes d’un scénario hollywoodien.
Mais, ô surprise ! Il semblerait que Goïta, aujourd’hui, ait oublié les numéros de ses sauveurs. Quel ingrat !
Depuis qu’il s’est autoproclamé chef de la transition après deux coups d’État menés avec brio en 2020 et 2021, Goïta joue les hommes forts.
Adieu les vieux amis, et place à la souveraineté façon bulldozer qui aplanit tout sur son passage !
L’Algérie, qui lui avait pourtant déroulé le tapis diplomatique rouge pour le sauver des griffes des Touaregs, n’est plus la bienvenue à Bamako.
Aujourd’hui accusée de médiation avec les rebelles du nord, l’Algérie doit sûrement se demander si elle n’a pas raté un épisode de cette histoire.
Et puis il y a l’imam Dicko, l’ancien allié qui faisait trembler Bamako avec ses sermons enflammés. Après avoir soutenu l’armée, il a troqué son micro pro-régime pour un autre, critique, dénonçant une transition militaire qui s’éternise comme un feuilleton sans fin.
Résultat ? Dicko a plié bagage et s’est exilé en Algérie depuis fin 2023. Pendant ce temps, à Bamako, ses partisans se retrouvent derrière les barreaux.
Mais n’est-ce pas le même imam qui avait négocié sa libération dans le désert ? Amnésie sélective ou stratégie bien calculée ?
Cette manœuvre en deux temps – rupture avec l’Algérie et rivalité avec Dicko – serait presque comique si elle n’était aussi dangereuse.
On dirait que Goïta a adopté le proverbe malien : “Pourquoi dire merci quand on peut dire au revoir ?” Pour lui, pas de place pour les dettes morales dans un Mali confronté chaque jour à des défis sécuritaires et des crises.
“Réalisme politique”, disent les analystes en haussant les épaules. “Ingratitude”, murmurent les langues acérées en sirotant leur thé.
Mais une chose est sûre : si Goïta continue à brûler les ponts, il pourrait bien finir par attendre une fin à la Ceaușescu sur une île déserte !
Source : Algérie Gate News