
Dans une escalade qualitative et continue, les drones des forces armées de l’Azawad ont mené, ce lundi 26 mai 2025 au matin, de nouvelles frappes aériennes ciblant un camp de l’armée malienne et des éléments du groupe russe Wagner dans la région de soumpi, région de Tombouctou. Selon des sources militaires locales, l’opération a causé des pertes humaines et matérielles dans les rangs de la coalition visée.
Il s’agit de la troisième opération de ce type au cours du mois de mai, après deux frappes aériennes de précision ayant visé des camps stratégiques à Léré et Tessalit. Ces opérations traduisent une montée en puissance des capacités aériennes des forces azawadiennes, qui semblent désormais engagées dans une phase d’« offensive stratégique » par l’usage intensif de drones.
Une série d’opérations ciblées
La nature et le timing de ces frappes révèlent une tactique militaire visant à paralyser les centres névralgiques de l’ennemi, notamment les postes de commandement et les bases abritant des éléments étrangers de Wagner. Le vendredi 9 mai, l’aviation azawadienne avait déjà frappé un camp à Léré, provoquant des pertes jugées « sévères » et ciblant un poste de commandement de Wagner ainsi qu’un centre de contrôle de drones.
Le 5 mai, une autre frappe avait touché un camp à Tessalit, détruisant une infrastructure militaire clé, y compris un centre de contrôle des drones de l’armée malienne, ce qui a directement affecté l’efficacité aérienne malienne dans plusieurs zones de la région de Kidal, désormais hors de portée des radars maliens.
Enjeux militaires et stratégiques
Cette escalade des frappes aériennes révèle plusieurs éléments clés :
Une transformation du champ de bataille : Le conflit ne se limite plus aux affrontements terrestres ; il s’agit désormais d’une guerre dominée par l’intelligence artificielle et les drones, où les forces azawadiennes détiennent l’initiative dans les airs.
Supériorité du renseignement et précision tactique : Le ciblage des centres de commandement et de contrôle témoigne d’un niveau avancé de renseignement et d’une connaissance précise des vulnérabilités de l’armée malienne et de ses alliés.
Démenti de la narration officielle malienne : L’intensité et la diversité géographique de ces frappes – touchant Tombouctou, Léré, Goundam, Tessalit – contredisent les affirmations médiatiques de Bamako sur une « reprise du contrôle » dans la région.
L’Azawad au cœur d’une nouvelle équation militaire
À travers ces frappes de précision, les forces armées azawadiennes imposent une nouvelle équation militaire dans la région, centrée sur des frappes ciblées contre les capacités logistiques et technologiques de la coalition maliano-russe. Ces actions ne relèvent pas de simples représailles, mais s’inscrivent dans une vision stratégique visant à :
Démanteler l’infrastructure militaire de ce que les Azawadiens qualifient de coalition terroriste de Fama-Wagner
Imposer une zone d’exclusion aérienne de facto sans déclaration officielle.
Affirmer que l’initiative militaire appartient désormais aux mouvements armés azawadiens.
Conclusion
Face à cette montée en puissance aérienne des Azawadiens, les forces maliennes et leurs alliés apparaissent de plus en plus en position défensive, notamment après la répétition des frappes contre des centres techniques de commandement. Ces développements pourraient conduire à une remise en question du dispositif militaire dans l’Azawad et ouvrir la voie à des évolutions politiques plus profondes sur le terrain.
Le ciel, longtemps monopolisé par la coalition, n’est plus sûr. Les drones azawadiens redessinent les frontières du contrôle et annoncent une nouvelle phase du conflit dans l’Azawad.