
Dans un développement majeur, des rapports français ont révélé que la Russie a réussi à mettre fin à la dernière présence du groupe militaire privé “Wagner” en Afrique, intégrant ses éléments et équipements au sein de ce qui est désormais appelé le “africa Corps”, opérant directement sous la supervision du ministère russe de la Défense. Cette étape fait suite à des mois de négociations et de pressions intenses, notamment au Mali, où Moscou a dû faire face à une résistance de certains éléments de Wagner soutenus par des officiers de l’armée malienne. Néanmoins, la Russie a réussi à imposer sa vision, mettant ainsi fin à l’ère Wagner en Afrique et annonçant une nouvelle phase de son influence militaire organisée.
La fin de “Wagner” et l’émergence du “africa Corps”
Après la mort du chef de Wagner, Evgueni Prigojine, en août 2023, la Russie a entrepris de démanteler le réseau du groupe à travers le monde, notamment en Ukraine et en Afrique. Le Mali et l’Azawad constituaient les derniers bastions de Wagner, où certains mercenaires ont refusé de rejoindre la nouvelle structure, soutenus en cela par des commandants de l’armée malienne qui dépendaient d’eux pour mener des opérations clandestines.
Cependant, après 18 mois de visites et de négociations, Moscou a finalement réussi à convaincre Bamako d’accepter le “Corps africain”, dont les premières troupes ont été déployées en décembre 2024, appuyées par d’importants renforts militaires transférés de Syrie après la chute du régime d’Assad. Contrairement à Wagner, le rôle officiel du “africa Corps” est limité aux missions de renseignement et de formation, sans participation directe aux combats.
Néanmoins, une source sécuritaire de l’Azawad affirme que le “africa Corps” n’est rien d’autre qu’une restructuration des mercenaires de Wagner, désormais soumis à des règles plus strictes sous la bannière d’une discipline militaire officielle. Cette source indique que l’objectif est :
- De réintégrer les mercenaires de Wagner dans une structure militaire semi-régulière, les adaptant psychologiquement aux standards des armées classiques, en rupture avec leur mode opératoire autonome et chaotique antérieur.
- De créer une séparation apparente entre les ordres du commandement militaire malien et leur exécution par le Corps, afin qu’ils agissent comme des exécutants sans responsabilité directe.
- De contenir le chaos qui avait éclaté parmi les rangs de Wagner en raison de différends financiers avec le ministère malien de la Défense, différends ayant mené à une situation de mutinerie similaire à celle dirigée par Prigojine contre l’armée russe.
La source conclut que la Russie poursuit sa politique d’extension d’influence au Sahel par “des mains noires”, changeant la forme mais non le fond.
Les crimes de Wagner à l’Azawad : un héritage sanglant indélébile
Malgré la fin officielle des opérations de Wagner, les séquelles de ses crimes restent visibles à l’Azawad, où le groupe a commis d’atroces exactions contre les civils depuis la violation par l’armée malienne de l’Accord d’Alger en juillet 2023. Des statistiques fiables révèlent :
- 1519 civils tués.
- 816 arrestations arbitraires.
- 448 pillages et destructions de biens.
- 345 agressions directes contre des civils.
- 36 cas de viols documentés.
- Des actes de torture, certains cas incluant des accusations de cannibalisme.
Ces chiffres montrent que les crimes systématiques, perpétrés avec la complicité du gouvernement malien et de Wagner, sous appui russe, visaient un changement démographique de l’Azawad par le biais d’une politique de nettoyage ethnique pour remplacer les populations locales par des groupes loyaux à Bamako.
L’armée malienne et Wagner : un échec chronique et une dépendance aux mercenaires
Depuis des décennies, l’armée malienne a échoué à obtenir une victoire décisive à l’Azawad, recourant à des mercenaires de Wagner pour simuler des succès militaires. Malgré les discours répétés sur la “souveraineté nationale”, les décisions stratégiques restaient entre les mains des éléments de Wagner, échappant à tout contrôle ou responsabilité judiciaire.
Le recours à des mercenaires ayant un lourd passif en matière de violations des droits humains pour écraser des peuples revendiquant légitimement leurs droits constitue une violation flagrante du droit international et des principes éthiques, tout en contredisant les valeurs religieuses que prétend respecter le gouvernement malien.
Conclusion : La Russie entre en Afrique sous un nouveau visage, mais avec les mêmes fardeaux
Avec le démantèlement de Wagner, la Russie tente de se repositionner comme une puissance organisée à travers le “Corps africain”. Cependant, l’ombre des crimes passés la poursuit, notamment avec la poursuite des exactions dans les régions autrefois contrôlées par Wagner.
D’après les révélations de la source sécuritaire de l’Azawad, cette réorganisation n’est qu’un changement d’apparence : la Russie conserve ses instruments de répression, cette fois sous une structure militaire plus stricte. Face à cette situation, Moscou porte désormais la responsabilité directe des crimes en cours et à venir, devenant un partenaire officiel dans les opérations de génocide contre les populations de l’Azawad.
Quant au Mali, il restera sous le regard accusateur de la communauté internationale pour sa responsabilité dans les nettoyages ethniques contre les populations de l’Azawad et du Macina, tandis qu’un silence international honteux perdure — un silence qu’il est impératif de briser avant que la tragédie ne s’aggrave davantage.
Reste une question essentielle : le “Corps africain” n’est-il qu’un nouveau masque pour Wagner ? Ou les jours à venir dévoileront-ils une politique encore plus brutale sous un nouveau vernis officiel ?
Une chose est certaine : les véritables victimes restent les civils innocents dont l’hémorragie continue dans l’indifférence glaçante du monde.
Sources : bawaba alwasat + tanakra.net