
Dans une nouvelle escalade qui reflète sa détermination à recourir à l’option militaire pour reprendre les « terres de l’Azawad » des mains du pouvoir à Bamako, les forces aériennes du Front de libération de l’Azawad ont mené aujourd’hui des opérations aériennes visant le camp d’Aguelhok, contrôlé par l’armée malienne et des mercenaires du corps militaire russe. Ces frappes, effectuées à l’aide de drones suicides, ont causé des morts et des blessés dans les rangs de l’armée malienne et des mercenaires du corps africain, ainsi que des pertes matérielles au camp, selon des sources militaires affiliées au Front.
Cette opération intervient moins de 24 heures après que le Front de libération de l’Azawad a exprimé son refus catégorique de toute médiation ou dialogue avec le conseil militaire au pouvoir au Mali, à la suite de l’annonce par ce dernier d’un document intitulé « Pacte de réconciliation nationale ».
Dans un communiqué officiel publié le jeudi 24 juillet 2025, le Front a qualifié ce document de « mascarade politique flagrante » n’ayant aucun lien avec un véritable processus de paix, mais visant uniquement à redorer l’image d’un régime militaire « dépourvu de légitimité ».
Le Front a expliqué dans sa déclaration que sa position découle d’une conviction profonde que ce régime est moralement et politiquement inapte au dialogue, en particulier à la lumière de ses « pratiques barbares » contre le peuple de l’Azawad, et de son incapacité chronique à respecter ses engagements passés, ce qui a aggravé les crises sécuritaires et politiques menaçant la stabilité du Mali et de toute la région.
À travers cette opération aérienne à Aguelhok, le Front de libération de l’Azawad réaffirme son attachement à la résistance armée comme moyen légitime de défense de la « dignité et de la liberté du peuple de l’Azawad », exprimant sa ferme volonté de poursuivre la « reconquête de l’ensemble des territoires de l’Azawad » en dehors de toute voie de négociation qu’il considère comme superficielle et inutile.
Alors que les tensions s’intensifient dans l’Azawad, il semble que le Front cherche, par cette attaque, à envoyer un double message : premièrement, démontrer sa capacité militaire à frapper des positions stratégiques de l’armée malienne et de ses alliés ; deuxièmement, affirmer que son rejet du dialogue n’est pas une simple position politique, mais une stratégie concrète mise en œuvre sur le terrain pour défendre sa vision de la cause de l’Azawad.