
La Haye – Samedi 14 juin 2025
La capitale néerlandaise, La Haye, a été aujourd’hui le théâtre d’un événement sans précédent : un rassemblement pacifique organisé par les communautés de l’Azawad vivant en Europe et en Amérique, en collaboration avec plusieurs associations civiles telles que l’Organisation Imouhagh Internationale et l’Association Solidarité avec l’Azawad, devant le siège de la Cour pénale internationale (CPI).
Cette initiative courageuse visait à dénoncer les crimes perpétrés par l’armée malienne et les mercenaires de Wagner — aujourd’hui appelés le Corps Africa — ainsi que les violations commises par certains États du Sahel à l’encontre de populations civiles désarmées, en particulier dans les régions de l’Azawad et du Burkina Faso.
Le rassemblement a vu la participation de figures importantes et de militants issus des diasporas touarègues du Niger et de l’Azawad, arrivés depuis plusieurs pays européens et américains, dès les premières heures de la matinée.
Les participants ont considéré cette action comme une étape décisive dans la lutte du peuple de l’Azawad, offrant une véritable tribune pour porter leur voix et leur souffrance à l’opinion publique internationale.
L’événement a été marqué par le dépôt d’un dossier documenté, soumis par l’Organisation Imouhagh Internationale et l’Association Kal Akal, comprenant des témoignages, preuves sur les crimes et violations commis depuis l’arrivée des mercenaires de Wagner dans la région, notamment les campagnes de nettoyage ethnique menées contre les populations locales.

Parmi les personnalités présentes figuraient la présidente de l’Organisation Imouhagh, ainsi que son ancien président et porte-parole Ayoub Chmed, accompagnés de représentants de l’Association Solidarité avec l’Azawad.
Depuis les États-Unis, ont également pris part à l’événement le Dr. Mahfoudh Ag Adnan, président actuel du Forum Politique de l’Azawad, ainsi que Mohamed Ag Ahmedou, journaliste, médiateur, penseur panafricain et secrétaire général du Mouvement pour la Transformation et la Réconciliation du Mali (MTRM).
De nombreux autres militants et défenseurs des droits humains issus des diasporas de l’Azawad et du Niger, basés en Europe et en Amérique, ont également pris part à cette manifestation.
Cette mobilisation est considérée comme une première dans l’histoire des mouvements civils des peuples du Sahel. C’est en effet la première fois qu’un rassemblement de cette ampleur, portant une telle revendication, se tient devant l’une des plus grandes institutions judiciaires internationales — un défi clair lancé au silence de la communauté internationale face aux crimes continus commis contre le peuple de l’Azawad.
Les organisateurs ont insisté sur le fait que cette action n’est que le début d’une série d’initiatives légales et pacifiques destinées à poursuivre les responsables, mettre fin à l’impunité, et bâtir un partenariat international équitable qui garantirait la justice et la dignité pour le peuple de l’Azawad.