
Azawad
Kidal le 04 Avril 2021
06 AVRIL 2012- 06 AVRIL 2021
La date de la déclaration unilatérale de l’indépendance de l’État de l’Azawad à Gao par Son Excellence Monsieur Bilal Ag Acherif Secrétaire Général du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA).
RAPPEL HISTORIQUE AZAWAD RÉSISTANCES:
La lutte du peuple de l’Azawad a commencé depuis l’arrivée du colonialisme français, à la fin du XIX siècle. C’est à partir de cette étape que de nombreux mouvements nationalistes de l’Azawad ont vu le jour.
Ainsi, dans la zone Ouest, la résistance à l’ouest de Tin-Buctou a été dirigé par Chaboune Ag FANDAGAMOU, Ingonna Al Ansari, ensuite la résistance de Kel Ouli, celle de Kel Temoulit et celle de Igouadaran au centre de l’Azawad entre Tin Bouctou et Gowgow (actuelle Gao). Ainsi faut-il souligner la résistance d’Arabanda au Sud du Fleuve sous la conduite de Mohamed El Kounty et plusieurs chefs locaux des Imdedeghen. De surcroit, la résistance de la zone d’Agala (Ménaka) sous la direction du Sultan de Fihren Ag Alensar, ensuite la résistance de la zone Adagh-Kidal sous la conduite d’Alla Ag Al Bachir. D’autres mouvements patriotiques de libération de l’Azawad anticolonialistes dirigés par des héros patriotiques qui ont résisté à la colonisation par la force et sacrifient tout ce qu’ils avaient pour sauver la partie. L’histoire a inscrit leurs noms en lettres d’Or. Apres la 2e guerre mondiale, la lutte politique a vu le jour afin d’expulser le colon et acquérir l’indépendance. A cette époque, les mouvements séparatistes de l’Azawad ont commencé à apparaitre sous la direction de certains hommes politiques patriotes, les plus saillants sont : Mohamed Mahmoud AI Ansari, Mohamed Ali Ag Attaher AI Ansari, Zeid Ag Attaher, Ilias Ag Ayouba, Sidalamine Ag Cheikh. Leur lutte s’est concentré sur les questions politiques, c’est dans ce cadre que s’est tenu le premier congrès de Tin Bouctou en 1957, ensuite le deuxième congrès au même lieu en 1958. C’est à la suite de ces deux congrès que les dirigeants du parlement populaire de l’Azawad ont signé une pétition historique qu’ils adressent à l’État français demandant l’obtention de l’indépendance de l’État de l’Azawad, refusant l’adhésion à la soit disant union du Soudan français, tout en Justifiant ce refus par des réalités historiques, culturelles et géographiques.
Après le désastre de 1960 qui a permit au Mali l’occupation de l’Azawad à cause de l’alliance du mouvement socialiste communiste international mené par Gamal Abdel Nasser, Modibo Keita et Ben Bella et leurs alliés et suite à l’échec de toutes les tentatives et tous leurs efforts pacifiques durant les années soixante, la résistance armée contre l’occupation communiste a commencé sous la direction de Zeid Ag Attaher, Illias Ag Ayouba, Sidalamine Ag Cheikh et d’autres. Ce mouvement de libération a subi une oppression inouïe par les moyens les plus ignobles, il a été l’objet d’un embargo par les pays de la sous région. Les chefs patriotiques de ce mouvement ayant été convoqués pour des pourparlers, ont été lâchement détenus, le 1er Novembre 1963 et menottés pour être enfin livrés a Bamako où ils ont été jetés dans la prison avec la suite qu’on connait. Ce désastre a incité les patriotes de l’Azawad à plus de détermination, ils ont poursuivi leur marche de libération en se dirigeant vers le régime de Kadafi en Libye. Celui ci a promis de les soutenir par l’ouverture de camps d’instructions militaires. Aussitôt, les Azawadiens ont affiné vers lesdits camps. Mais peu de temps plus tard, ils découvrent qu’ils ont été dupés et exploités en menant des guerres par procuration qui ne les concernaient nullement. Comme l’illustrent les événements du Tchad et du Liban durant les années quatre vingt. Cependant, ils ont tiré des leçons et acquis des expériences sur le terrain. Après s’être rendu compte que Kadafi ne tiendra jamais ses promesses envers eux, certains patriotes de l’Azawad ont décidé alors d’aller, sans tarder, à leur patrie. Ils ont pu déclenché la révolution le 29 Juillet 1990 (Attaque de Ménaka) .Celle-ci était une révolution politique, militaire et culturelle qui a ravivé les espoirs et encouragé les volontés, mais elle a été l’objet d’un embargo à l’échelle internationale et fut victime des déchirures sociales à l’interne. Cette révolution a abouti à un accord dit de Tamarasset (Algerie) qui consacrait l’autonomie de l’Azawad mais qui n’a jamais vu le jour, puis d’un pacte national qui prévoyait un statut particulier des régions de l’Azawad. L’intégration dans l’armée et dans l’administration maliennes des forces azawadiennes et un simulacre de réconciliation nationale. Toutes ces négociations ont été conduites par l’Algérie avec une pression et une attention régionale et internationale. Cependant, des réalisations importantes et sans précédent ont été faites, d’où la signature d’un compromis politique sous le parrainage international officiel pour la première fois. Ainsi des milliers d’Azawadiens ont été insérés dans les différentes institutions de l’Etat malien, mais d’une façon caricaturale, en particulier dans l’armée. Mais à cause du peu de sérieux du côté malien, l’application de la plupart des dispositions de cette convention, en particulier pour les domaines politiques et économiques a traîné. Malgré les espoirs nourris par le peuple de l’Azawad, par son partenaire malien et par leurs frères dans les pays voisins sur cet accord : malgré le retour des déplaces de la guerre à leur pays afin de s’y installer définitivement après de longues années de guerres destructives. la tension est progressivement revenue de plus belle entre le gouvernement central de Bamako et les Azawadiens. Le désaccord s’est axé sur ce qui n’était pas appliqué de la convention jusqu’à l’explosion de la situation en 2006. Au lieu d’apaiser la situation, le gouvernement malien a préféré verser l’huile sur le feu en procédant à ressusciter le vieux démon entre les azawadiens. La tension dans la Région a continué jusqu’a la naissance du Mouvement National de l’Azawad(MNA) lors de la rencontre de Tin bouctou, le 1er Novembre en 2010. Celui ci fut dénommé ultérieurement, lors de la rencontre de Zakak en 2011 le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Le peuple de l’Azawad a intensifié ses réclamations en exigeant cette fois -ci la séparation de l’Azawad du Mali d’une manière définitive, c’est pour lui la solution définitive et unique au problème existant entre le peuple de l’Azawad et le gouvernement malien depuis plus d’un demi- siècle. Aussi, le peuple de l’Azawad a compris que la séparation est L’unique solution qui puisse lui garantir la réalisation de sa réclamation éternelle pour l’autodétermination et la sécurité pour la zone de Sahel. Avec d’autres mouvements de libération de l’Azawad, ce mouvement séparatiste a ainsi pu libérer l’intégralité du territoire de l’Azawad et proclamé l’indépendance totale et l’avènement de l’Etat de l’Azawad indépendant le 6 avril 2012 à Gao. Le mouvement ne s’est pas limite à cela, il a aussi créé son drapeau national. Aussi il a formé ses structures et ses autres services. Le monde s’est montré stupéfait de telles évolutions accélérées, malgré le fait que tous les pays du monde ont déclaré qu’ils n’apporteront pas leur soutien à cette décision historique. Mais le peuple de l’Azawad a son propre point de vue : la joie a envahi tous les coins de la patrie pour fêter cette conquête exceptionnelle suivant leur manière de voir les choses. Ils ont choisi cette date comme journée nationale, à l’instar des peuples indépendants AMBAYRI AG RHISSA Kidal, le 05 Avril 2021