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Escalade des violations au Azawad : des femmes et des enfants tués dans des frappes aériennes dans la région de Gao

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Plusieurs civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués à Indelimane, cercle de Talatay, dans la région de Gao en Azawad, le jeudi 15 mai 2025, à la suite d’une série de frappes aériennes menées par des drones de l’armée malienne en coordination avec les mercenaires du groupe Wagner russe. Cette opération s’inscrit dans une série continue de graves violations visant les populations civiles au Azawad depuis 2023.

Selon des sources locales, les frappes ont visé deux camps nomades dans la zone de Tindjoulaf, située à 10 kilomètres au sud-ouest de la localité d’Indelimane. La première frappe a grièvement blessé quatre femmes et enfants, qui ont été transportés à l’hôpital de Gao pour y recevoir des soins. La seconde frappe a quant à elle causé la mort de deux femmes et blessé plusieurs autres civils à divers degrés.

Les mêmes sources rapportent que d’autres frappes ont été effectuées dans la région, tandis que des drones continuaient de survoler plusieurs camps nomades environnants, ce qui complique l’évaluation précise des pertes humaines et matérielles.

Poursuite des violations au Azawad
Ces frappes d’ Indélimane s’inscrivent dans un schéma récurrent de violations commises par les forces armées maliennes et leurs partenaires du groupe Wagner contre les populations du Azawad, depuis le lancement de la campagne militaire intensive en août 2023. Selon les rapports publiés par l’association Kal Akal – l’observatoire local de défense des droits humains du peuple de l’Azawad –, plus de 2000 violations ont été enregistrées depuis cette date, dont plus de 1600 cas de meurtres, ainsi que des centaines d’arrestations arbitraires, de disparitions forcées et de destructions délibérées de biens publics et privés.

Un silence international inquiétant
En l’absence d’un contrôle international efficace et face au silence de la communauté internationale, ces pratiques persistent. Elles constituent, selon des experts en droit international, de graves violations des Conventions de Genève et du droit international humanitaire. Cette situation suscite une vive inquiétude quant au sort des civils au Azawad et relance les interrogations sur le rôle des instances internationales dans la protection des droits humains dans cette région.

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